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LA BELLE HISTOIRE DU FORMICA

Vous êtes nombreux à vous arrêter devant notre buffet ou nos tabourets que l’on adore, il était temps de vous raconter l’histoire du Formica®.

Si quelqu’un, comme ça, de but en blanc vous demandait : « Tiens, le mot Formica qu’est-ce qu’il évoque pour toi ? » Les plus jeunes auraient de grandes chances de rester cois, n’osant avouer leur ignorance. Pour les moins jeunes la réponse risquerait fort bien d’être « Ah oui, je me souviens, ma grand-mère avait une cuisine en Formica® »

Nous avons tous été marqués par cette matière qui se déclinait en plein de couleurs et d’objets : les buffets bien sûr, les tables et chaises, les tabourets, les marchepieds et même les horloges.

 

 

Commençons notre enquête par chercher simplement dans Le Larousse qui nous donne la définition suivante : 

 « n. déposé ;  angl. formica de for, pour, à la place de, et mica, mica Matériau stratifié, revêtu de résine artificielle » (sic)

Le « mica » est un minéral presque translucide, légèrement verdâtre avec une surface lisse qui se compose de strates brillantes que l’on peut séparer les unes des autres à l’aide de la pointe d’un couteau.  Le Formica est inventé aux États-Unis au début du XXe siècle. Il est tout d’abord utilisé comme isolant électrique dans les prises de courant en remplacement du Mica, ce minéral. Voilà l’origine de son nom : « for » « mica », c’est-à-dire en remplacement du Mica.

Comment est-il fabriqué ?

En gros, il est obtenu à partir de couches de papier kraft imprégnées d’une résine que l’on presse sous l’effet de la chaleur. Cette toile est ensuite enduite de résine mélamine qui va habiller le bois du meuble en fabrication comme un placage.

Une révolution est en marche !

Autour de 1930 ce nouveau matériau se montre révolutionnaire dans la réalisation des meubles de cuisine. Facile à fabriquer, résistant aux chocs, inusable et surtout facile à nettoyer.

Les conséquences du débarquement en 1944 sont l’occasion pour les Français de découvrir subitement la culture populaire américaine, le chewing-gum, les cigarettes, le boogie-woogie… et le Formica. Il éblouissait toutes les ménagères françaises. On sortait d’années difficiles, d’années de privations, on avait « la fièvre acheteuse ».  Enfin quelque chose de moderne et de pratique, ils sont forts ces Américains. Chaque foyer voulait s’équiper en Formica, et toutes ces couleurs donc ! Incroyable, du jamais vu.

Adieu les meubles en bois brut traditionnellement hérités des grands-parents, bienvenue au Formica décoratif, design, peu onéreux, résistant, facile d’entretien et par conséquent pratique. Il envahit toutes les pièces de la maison, mais aussi les comptoirs des bars, dans les restaurants et les hôtels. C’est une véritable petite révolution esthétique qui connaît son apogée au cœur des années 60 !

 

 

A ce propos, difficile de raconter l’histoire du Formica sans évoquer la magnifique chanson de Jean Ferrat datée de 1964, « La montagne ». Elle souligne parfaitement l’attrait des jeunes pour la nouveauté, leur envie de vivre autre chose, la fin d’une époque.

« Ils quittent un à un le pays

Pour s’en aller gagner leur vie

Loin de la Terre où ils sont nés

Depuis longtemps ils en rêvaient

De la ville et de ses secrets

Du formica et du ciné »

 

 

En France, c’est à Quillan dans l’Aude que l’usine de Formica® s’installe au tout début des années 50, en lieu et place d’une chapellerie, alors en perte de vitesse. Le personnel est formé à la nouvelle activité bien plus lucrative que la précédente. Dans les années 1960, l'usine de cette société, première pourvoyeuse de taxe professionnelle pour la commune, atteint le millier de salariés.

Avec le choc pétrolier du début des années 70, le prix des résines explose et un début de prise de conscience environnemental s’installe. C’est le retour progressif du bois dans les intérieurs. Formica® essaie tant bien que mal de faire des modèles qui imitent les rainures du bois mais rien n’y fait. Le déclin commence vers 1975.

Le Formica qui était un symbole du modernisme en 1950 a perdu de sa superbe pour devenir complètement ringard dans les années 80. Il n’était plus au goût du jour. Fini l’engouement de l’après-guerre, la technique avait évolué, il fallait à présent des cuisines fonctionnelles, équipées, personnalisées avec des rangements adaptés. Les meubles doivent être modernes, se renouveler régulièrement et le Formica trop résistant, ne rentre plus dans aucun critère de modernité. 

En 2004, l’usine de Quillan ferme, en 2007, le groupe est racheté par une société néo-zélandaise, Fletcher Building qui travaille toujours ce matériau mais dans une version plus Green.

Formica 2, le retour !

Un nouveau chapitre s’écrit depuis quelques années. On note avec curiosité son retour en grâce dans les salles des ventes où les prix flambent. Certaines couleurs sont davantage prisées que d’autres, le rouge, le jaune, l’orange et le bleu.  Les teintes moins vives telles que le gris ou le beige partent à moindre prix. Entre l’attrait du vintage et la volonté de pimper son intérieur avec un meuble hérité de sa grand-mère, le Formica a tout pour plaire.

Pour nous, les objets ont plusieurs vies et on y croit. Le Formica en est une belle preuve.

 

 

 

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